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Ari Menthol 10’s : L’histoire secrète d’une sneakers interdite

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Connaissez-vous la Ari Menthos 10’s ? Une paire très limité, sortie en seulement 252 exemplaires au monde. Une sneakers clandestine résultant à la fois d’un projet artistique et d’un coup de gueule contre Nike et l’industrie du tabac. Nous allons vous retracer son histoire que vous ignorez surement.

Qui est Ari Saal Forman, créateur de la Ari Menthol 10’s ?

Ari Saal Forman est né à Oakland en Californie, puis grandi à Los Angeles. Dès son enfance, il se passionne pour le skateboard, le graffiti et le hip-hop. Si bien qu’en 1988, il rejoint une école d’art dont il sera diplômé quelques années plus tard. En 1995 Ari Saal Forman s’installe à New-York.

Il débute sa carrière dans l’industrie musicale et créé des flyers pour des concerts, puis des logos et enfin des pochettes d’albums de hip-hop.

En 1989, il rejoint le magazine On The Go, fondé par un ancien camarade d’école. Le magazine explore la culture urbaine, l’art, la musique et les différentes sous-cultures des quartiers défavorisés de Philadelphie. 18 numéros seront publiés jusqu’en 1997.

Sous la pression de la publicité aux Etats-Unis

Dès son adolescence, Ari Saal Forman ressent la pression que la publicité exerce sur lui. Notamment l’industrie du tabac (la marque Newport en particulier) qui à cette époque fait la promotion de ses cigarettes mentholées. Entre les années 50 et 2000, la consommation de cigarettes mentholées est passée de 5% à 80% chez les afro-américains. Bien que le produit soit aussi toxique et dangereux que la cigarette classique, Ari Saal Forman est fasciné par le succès marketing de cette entreprise.

Au début des années 2000, il se fascine pourles sneakers. Il devient accro a Ebay pour dénicher des paires dans le monde, traine sur des forums spécialisés comme Nike Talk par exemple. Il découvre le travail de Nigo avec sa marque A Bathing Ape et prend alors conscience qu’il n’y a pas que Nike et adidas qui peuvent créer des sneakers qui ont du flow.

Ari va ensuite rejoindre une agence de marketing et finir par devoir travailler pour ces deux marques : Nike et Newport. Frustré par le manque de créativité chez Nike à cette époque et par le succès de Newport avec ses produits nocifs pour la santé, il imagine une sorte d’étude de cas sous la forme d’une oeuvre d’art. C’est la naissance de la Menthol 10’s.

La Ari Menthol 10’s , une sneakers interdite

Pour concevoir la base de sa sneakers inspirée de la Air Force 1, Ari va aller chercher son inspiration dans le logo de Newport, qui n’est d’autres qu’un swoosh inversé. Il a ensuite repris la couleur vert turquoise, très largement utilisée sur les paquets de cigarette pour créer la base de la charte graphique.

A l’intérieur de la basket, on pouvait y lire de nombreuses inscriptions. Notamment un « BLAH BLAG BLAH » au niveau de l’étiquette. Ou encore le texte « Cette sneaker est dédiée aux deux marques qui ont pris le plus et donné le moins. Merci pour la motivation, maintenant c’est notre tour ».

La semelle intérieure ressemblait a un filtre de cigarette, tandis que les étoiles au niveau des orteils ont été remplacés par des dollars.

Sa sneakers a ensuite été fabriquée en Chine en 252 exemplaires, le 17 juin 2006 et distribuée exclusivement via le shop Alife à New-York et à ses amis.

Un packaging soigné !

Le packaging de la Menthol 10’s est incontestablement une réussite. Tout d’abord, il ressemble à un paquet de cigarette XXL, où la marque à été remplacée par « ARI ». Ensuite, le message d’avertissement sur le côté du paquet a été remplacé par la mention « General Warning: Get Off The bandwagon! »

Toc Toc Toc, c’est Nike et Newport

Rapidement, le succès de cette basket interdite arrive jusqu’aux oreilles des deux marques et viennent chercher des problèmes à Ari.

La 1ère marque a réagir a été Nike, qui a envoyé un courrier à Ari. On pouvait y lire ‘Arrêtez immédiatement ce que vous faites, et ne le faites plus ».

Ensuite, c’est Newport qui s’est fait entendre, en criant plus fort que Nike. La marque de cigarette a exigé des dommages et intérêts et n’a pas voulu croire qu’il n’y avait que 252 exemplaires en circulation. La justice a finalement décidé que toutes les paires en la possession de Ari devaient être détruites, qu’il ne pouvait plus en posséder, en avoir en poster, en photo, bref, terminé ! Aujourd’hui, il est difficile de savoir combien de paires circulent encore dans le monde.

Récemment, une paire en vente est apparue sur un groupe de sneakers.